De la conception à la commercialisation des biens et des services, le monde est passé de cycles "création, production, communication" à ceux de "communication, création, production"; une plongée dans le marché avant même que le produit ne soit conçu.
La Peugeot 208 a ainsi bénéficié des conseils de ses partenaires et adeptes de la marque dès la phase de design, grâce aux blogs et aux réseaux sociaux.
Certaines entreprises vont encore plus loin, en ajoutant une étape nouvelle dans la création, sorte d'étude et consulting temps réel, sous la forme de la fabrication d'une preuve de concept réelle ou virtuelle pour faire naître les idées, et évaluer l'impact de telle ou telle approche sur les usages ou les modèles économiques, techniques et marketing. Sony, par exemple, a lancé des produits et a communiqué sur la robotique apprenante et communicante dans le seul but de comprendre comment l'homme allait interagir avec les machines, par des modèles intégrant l'émotion, la relation, l'oubli. Depuis, cette intelligence est intégrée à ses produits grands publics, VAIO, cameras, bientôt sans doute dans les téléviseurs connectés.
Le Product Lifecycle Management (PLM) est profondément transformé par ces nouveaux cycles, mais il va l'être plus encore par la prise en compte, dans les gènes de tout produit, d'éléments numériques indispensables à sa commercialisation, son information, sa modification même, en fonction du contexte et de ses consommateurs. Apple et Google, pour ne citer que les principaux, intègrent déjà cette nouvelle dimension.
Tout cela n'est possible que grâce aux progrès spectaculaires des nouvelles technologies de la communication et de l'information (Internet et ses flux, interface utilisateur intuitive, réalité augmentée), associées aux innovations de rupture (papier électronique, intelligence ambiante, impression 3D, etc).
Nous en parlerons le 23 mars prochain à l'occasion des Rencontres Tebaldo.